L'Italie soutient la gestion efficace des Aires Spécialement Protégées d'Importance Méditerranéenne

 

La réunion de lancement du programme "Développer et renforcer une gestion efficace des Aires Spécialement Protégées d'Importance Méditerranéenne (ASPIM)", s'est tenue à Torre del Cerrano, en Italie, le 26 février 2019.

Le nouveau programme représente une composante majeure de l'accord de coopération bilatéral signé entre le ministère italien de l'Environnement, de l'Aménagement du territoire et de la Mer (IMELS) et l'ONU Environnement - Plan d'action pour la Méditerranée (PAM) - Secrétariat de la Convention de Barcelone, en appui aux activités du programme de travail du PAM.

Le programme de jumelage se concentre sur le partage des connaissances en matière de gestion et de surveillance, le renforcement des capacités des gestionnaires d'ASPIM et le soutien de la participation de la société civile, principalement par le biais du jumelage des ASPIM italiennes et d'autres ASPIM méditerranéennes. Quatre accords de jumelage d'ASPIM ont été signés au cours de l'événement :

  • L'ASPIM Karaburun Sazan (Albanie) et l'ASPIM Torre Guaceto (Italie) ;
  • L'ASPIM des îles Habibas (Algérie) et l'ASPIM Tavolara - Punta Coda di Cavallo (Italie) ;
  • L'aire marine protégée de Strunjan (Slovénie) et l'aire marine protégée de Torre del Cerrano (Italie) ;
  • l'ASPIM des îles Kneiss (Tunisie) et l'aire marine protégée des îles Egadi (Italie).

Dans son discours d'ouverture, M. Gaetano Leone, coordinateur du PAM, a souligné l'importance du nouveau programme pour la région méditerranéenne, non seulement en raison de sa contribution attendue à la conservation de la biodiversité marine et côtière, mais aussi comme une preuve de l'esprit de coopération renforcé entre les pays méditerranéens visant les mêmes objectifs, ce qui est l'essence même du système PAM.

En 2018, la zone marine couverte par des mesures de conservation (AMP et OECM) en Méditerranée a atteint 226 000 km2, soit 8,97 % de la surface de la mer Méditerranée. Ce chiffre est considéré comme un succès pour la région, montrant des efforts accrus des Parties, surtout si on le compare au chiffre correspondant de 4,5% en 2012.

Cependant, le bilan n'est pas si positif si l'on considère l'état réel de la gestion des aires protégées. L'évaluation de 2017 souligne que la gestion reste l'un des points les plus faibles en Méditerranée, où l'on estime que seulement environ 10% des sites déclarés ont une mise en œuvre correcte d'un plan de gestion.

La création, la protection et la gestion des Aires Spécialement Protégées (ASP) et l'établissement d'une liste d'Aires Spécialement Protégées d'Importance Méditerranéenne (ASPIM) sont prévus par le Protocole ASP et Biodiversité, comme éléments principaux pour assurer la sauvegarde de la diversité biologique en Méditerranée. Les ASPIM sont des sites (i) qui sont essentiels pour la conservation de la biodiversité de la Méditerranée, (ii) qui contiennent des écosystèmes spécifiques à la région ou comprennent des habitats d'espèces menacées, (iii) qui présentent un intérêt au niveau scientifique, esthétique, culturel ou éducatif.

Le système PAM a parcouru un long chemin vers la réalisation des objectifs liés à la conservation de la biodiversité marine de la Méditerranée, avec la contribution essentielle du SPA/RAC, le nouveau programme devrait permettre de lier davantage l'action régionale aux principaux processus et initiatives mondiaux et de soutenir la réalisation des principaux objectifs mondiaux en Méditerranée, principalement l'ODD 14 et les objectifs d'Aichi.

Note : Cet article a été initialement publié sur le site web du PNUE/PAM en anglais.

Voir l’album photo de la réunion : https://flic.kr/s/aHsmBAjS7N