Parc National des Calanques

Territoire :

Région Provences Alpes Côte d’Azur, Département Bouches du Rhône. Le territoire marin du parc national des Calanques représente 43 499 ha jusqu’à une distance maximale de près de 10 miles nautiques des côtes. Il intègre toutes les îles de l’archipel de Riou et l’Ile Verte au large de La Ciotat.

Caractéristiques physiques :

Le parc est composé de grandes roches calcaires formant des vallées profondes et étroites qui se poursuivent dans l’eau et abritent une biodiversité très riche. La roche calcaire, matière essentielle du massif des Calanques entre Marseille et Cassis, s’est formée de dépôts de sédiments, témoins d’une intense vie sous‐marine. Les mouvements tectoniques et l’action du vent, de la pluie, de la glace, des rivières, des variations du niveau de la mer, ont sculpté de majestueuses cathédrales de pierre, au pied desquelles se sont récemment installées les villes. Le territoire est composé de plusieurs unités paysagères remarquables cohérentes : collines largement visibles depuis les villes et colonisées par la garrigue, falaises proches du littoral ou maritimes, plateaux (de la Gineste entre Marseille et Cassis, de la route des Crêtes entre Cassis et la Ciotat), calanques et îles. C’est un territoire à proximité immédiate des villes, aux paysages contrastés, tourmentés, où la platitude maritime le dispute aux hautes falaises blanches ou ocres et dont les calanques constituent la caractéristique la plus singulière. Un paysage fait d’îles, de falaises et de collines visibles depuis les villes qu’elles semblent isoler du monde extérieur. Sous la mer, les paysages diversifiés continuent.

Spécificité et importance :

L’intérêt exceptionnel du patrimoine naturel terrestre est largement reconnu par la France (nombreuses ZNIEFF) et l’Europe (plusieurs sites Natura 2000). Le territoire est une référence pour les milieux méditerranéens, présentant tous les habitats depuis le littoral jusqu’aux pelouses de crêtes. Il existe 30 habitats remarquables sont d’intérêt communautaire, abritant 138 espèces animales et végétales protégées au niveau national ou régional. La partie marine regroupe aussi quasiment toute la diversité des biocénoses méditerranéennes, depuis les canyons profonds parsemés de coraux d’eaux froides, jusqu’aux encorbellements à Lithophyllum en surface. Outre l’herbier à Posidonie, en tant qu’habitat prioritaire, 14 biocénoses sont d’intérêt communautaire, et plus de 60 espèces considérées comme patrimoniales dont les 2/3 protégées.

Le patrimoine culturel des Calanques reflète également la longue histoire des côtes méditerranéennes autour de Marseille, s’y mêlent vestiges préhistoriques de niveau mondial (grotte Cosquer), vestiges antiques dont de nombreuses épaves, bâtiments militaires et un potentiel archéologique encore mal connu.

Menaces et pressions :

Parmi les activités traditionnelles, la pêche artisanale constitue une activité fragile. C’est la principale activité professionnelle du territoire, encore très dynamique malgré les difficultés structurelles de la profession. Cependant, la forte attractivité des littoraux génère d’importants flux touristiques (pressions exercées par les mouillages, conflit d’usage etc.). D’autres pressions existent en raison de la proximité du parc avec la grande métropole de Marseille tel que le rejet des eaux usées, des déchets industriels etc. De plus, la démographie des communes à proximité du parc national est globalement à la hausse. Le parc national est donc le siège de multiples activités professionnelles ou de loisir à terre comme en mer, en forte augmentation. La fréquentation est estimée à plus de 1,5 millions de visiteurs annuels générant pressions sur l’environnement et des conflits d’usages.

Caractéristiques écologiques :

Le parc national des Calanques abrite des habitats terrestres et marins remarquables et des espèces protégées. De plus, les premières dizaines de mètres sous l’eau, accessibles aux hommes et à la lumière du jour offrent des paysages remarquables par la diversité des reliefs géologiques, de la vie fixée sur les parois ou se déplaçant à proximité. Selon les inventaires récents, 62 espèces d’intérêt patrimonial ont été recensées sur le site. Deux tiers de ces espèces sont soumis à un statut de protection (nationale et/ou convention internationale) et environ 1/3 sont des espèces patrimoniales pour la région PACA, dont on peut citer : Les gorgones qui structurent le paysage du coralligène avec les éponges, (certaines sont protégées par les conventions de Berne et de Barcelone), le corail rouge, l’oursin diadème, la Grande Nacre, deux espèces d’hippocampes (l’hippocampe moucheté ou à museau long et l’hippocampe à museau court), le corb et le mérou brun qui font l’objet d’un moratoire en termes de pêche, la tortue caouanne, les cétacés qui sont régulièrement observés dans l’espace marin du parc national qui constitue une des plus importantes zones de concentration de ces animaux en Méditerranée occidentale, notamment le rorqual commun, le grand dauphin et le dauphin bleu et blanc.

Gestion :

François Bland, Parc National des Calanques, contact@calanques-parcnational.fr

Les cinq grands défis décrits dans la Charte pour la gestion du territoire des Calanques sont, premièrement, de considérer les espaces marins et terrestres comme un seul territoire indépendant, deuxièmement, de permettre la bonne coexistence de la métropole et de l’espace naturel exceptionnel, d’inscrire les usages dans le développement durable, de réduire le risque d’incendie, et, enfin, de faire perdurer dans le temps un territoire de qualité.

Position géographique :

le parc national des Calanques est situé au sud de la France, dans le département des Bouches du Rhône.